Je suis un bourgeois décalé, un naze des as.
Les auteurs que j’aime ne m’entraînent pas très loin de moi. J’y veille. Déjà que je me perds dans les allées des supermarchés !
Il me faudrait une vision. Quel qu’en soit le terme !
La sirène des pompiers me rappelle mon enfance. Il n’y a bien qu’elle !
Quand je rentre chez moi je prends une douche de contamination.
Pour excuser bien des choses présentes, je pourrais m’appuyer sur une enfance malheureuse. En fait, dans ma famille au cours des années 70, à part l’obligation de porter des maillots en acrylique bleu électrique sous des pulls sans manche en jacquard multicolore, je ne vois pas de quoi j’aurais pu souffrir.
Sans aucune illusion je sais que ce que je fais de mieux est faire jouir les filles. Imaginez le reste !
Dans les jardins suspendus de Babylone j’aurais eu le vertige. Rasez-moi tout ça !
Nous nous sommes épuisés à Corfou parce que nous étions jeunes, fiers, avides et souples.
Découverte essentielle : Dieu est une question subsidiaire. En revanche, l’influence de l’Eglise dans ma vie est essentielle. Essentiellement castratrice.
Une légion étrangère de corps diplomatiques.
J’aime bien les gourmandes, celles qui se lèchent les doigts et se resservent souvent.
Pourquoi le soleil m’inspire, moi qui n’aime pas avoir chaud ? Tiens ! Les filles sont, au beau temps, plus légèrement vêtues. Parfois jusqu’à l’absurde.
Trente secondes de mois de mai en plus. Elle porte une fleur aux cheveux.
Organes contre organes pour l’orgasme.
Même ses imperfections sont parfaites.
Une vue de genou qui me fait presque pleurer.
J’ai la peine à la prière.
Le mystère se cache dans la culotte des filles. Rien d’autre n’a d’importance.
Ce qui provoquera le plus d’émotions ne sera pas forcément le plus émouvant.
Le passage se paie à l’acte.
Pensées d’amour binaire. 0-1-0-1-0-1. Je rentre, je sors, je rentre, je sors. C’est ce qu’elle semble demander et apprécier.
Le tout est que, dans l’envie, nous soyons à égale distance des retenues.
Prosélyte, tête de byte.
J’allais dans ce club gay très éloigné de chez moi et de ma sexualité. C’était le meilleur endroit pour boire sans soif et sans arrière-pensée.
Ce corps m’offre mille souvenirs. Voilà, aussi, pourquoi j’aime à y retourner.
Passe une actrice que j’aime bien. L’envie est grande de le lui dire mais plus grande encore m’est l’obligation de lui foutre la paix parce que mon amour, éventuellement mon attirance, ne lui apportera rien de plus.
Et s’il me fallait, en fin de compte, lutter contre l’ataraxie. Mais je ne me vois pas prendre de risques de peur d’avoir mal, parfois.
Tout ce que je sais, c’est que je suis un con. Pour de trop nombreuses raisons.
Un bout de viande filandreuse, coincé entre deux molaires, à droite, me gâte l’existence. Même si cela paraît absurde, un simple cure-dent me sauverait la vie.
La vie comme une nécessité qui rend presque inutile la souffrance et Dieu.
L’éthique de Nico marque.
Un banquet, un plat de thon.
J’aurais pu rencontrer une fille sympa, superbe, une fille pour la vie, présentée par des amis. Mais des amis comme ça, des amis qui peuvent me présenter une fille sympa, superbe et pour la vie, je n’en connais pas.
Tu vois, c’est tellement facile d’être un salaud, un meurtrier, un violeur, un affreux, que ça ne m’intéresse même pas.
Combien de soutiens-gorge dans un tiroir de femme ? Même si elle a de petits seins ?
Difficile de philosopher devant une fille à poil qui, du doigt, te fait « viens mon chéri, viens ». Il aurait fallu discuter avant ou ne pas penser aux transcendances à ce moment là.
Ouais, je vois, me dit-elle, tu es le genre de type qui fume beaucoup en parlant énormément.
Les belles filles sont perpétuellement en retard parce qu’on les excuse tout le temps.
Attention ! Je ne suis pas un type violent. En tous cas, je ne suis pas bagareur. Tiens ! Je ne sais même pas comment ça s’écrit. Avec un seul ou deux « r » ?
Par essence, je préfère le sexe des filles aux poings des types. C’est plus doux et plus drôle.
La bonté, parfois, rejoint le ridicule.
Je pense à des trucs que je raccroche à d’autres trucs. Peut-on parler, alors, de pensée construite ?
J’arrêterai de vivre quand manger deviendra un effort ou une nécessité.
Je me suis tu toute mon enfance. Je n’avais rien à dire. Depuis que je ne suis plus vierge, je suis intarissable.
Je n’aime personne. On me le rend bien.
Je suis un sacré drogué. Je suis un addictif addicté : cigarette, alcool, musique, cul des filles, café, shootants divers (du Nutella à l’héroïne).
Je suis un type super sympathique. Mais j’ai un air de brute, de tueur serbe ou d’écorcheur chilien.
On me visite comme un château fort. C’est beau, c’est grand mais on a toujours peur d’y rester à jamais.
Toujours sur le départ et pas une once d’avenir.
Je n’ai pas d’ami parce que je suis encombrant. Et, de même, j’aime voyager léger.
Souvent, je suis dans un autre monde. Je vis dans des pièces parallèles. J’ai l’air de me foutre de tout. En fait, je ne suis simplement pas là !
Les vérités sont bonnes, à terre.