Otto le forgeron

Ah ! Si elle pouvait m’apparaître, je saurais la reconnaître, je...
On frappe à la porte de la forge, un personnage grand, sinistre bien qu’arborant un grand sourire, s’adresse à lui d’une voix enjôleuse.
 Aurais-tu besoin de mes services Otto ?
Otto le toise, il porte une grande cape noire qui lui cache les pieds.
 Qui es-tu étranger qui croit pouvoir aider Otto le forgeron.
 Rappelle-toi, Otto, tu es né chétif et malingre et ta mère se désespérait. Ton père a prié pour que tu vives, que tu sois fort pour reprendre la forge.
 Te prendrais-tu pour Dieu ! Etranger !
Un rire sinistre lui répondit.
Moi, me prendre pour Dieu ! Mais tu m’insultes avorton.
Avorton, c’était bien la première fois que quelqu’un, quel qu’il fut, se permettait de traiter Otto d’avorton.
 Sorts de ma forge si tu ne veux pas que...
Une voix rauque et puissante lui coupa net la parole.
 Sais-tu seulement qui tu menaces ? Je suis le grand et tout puissant Belzébuth.
Là-dessus il jeta sa cape laissant apparaître deux pattes de bouc, ornées de sabots.
Loin d’avoir peur, Otto se mit à rire et dit :
 Tu as bien raison de les cacher tu es laid à faire... rire.
Puis se saisissant d’une croix en fer forgé il la pointa vers le diable en disant :
 Arrière Satan
Comme l’autre n’avait pas l’air plus effrayé que cela, il la lui lança et elle se ficha en pleine face.
Le diable qui n’avait pas vu Buffy à la télé fût tout surpris de repartir en poussière, mais Otto crut entendre :
 Je reviendrai.