Où est passé l’été ?

Fin juillet.
Une météo en pointillé alternance de pluie et de « non-pluie », on ne peut même pas dire de soleil... Que c’est triste !
Le matin, on se lève avec un ciel bleu et l’espoir d’une belle journée, cela ne dure jamais longtemps.
Les ouvriers viennent prendre leur café avant d’attaquer leur journée. Quelle conversation au comptoir autour du petit noir ? La pluie.
Ils font la tête, pas le cœur à l’ouvrage. Moi, j’essaie de les faire sourire à défaut de les faire rire avec mes blagues à trois francs six sous, mon sourire espiègle.
Ils repartent un peu moins maussades.
Puis ce sont les papis pour le journal, les mamies pour leur revue féminine, les mamans avec les enfants énervés de ne pas pouvoir profiter de la piscine du voisin et à tous ceux-là j’essaie par un mot gentil accompagné d’un sourire sympathique, de leur faire oublier le parapluie qui encombre leurs gestes.
Puis vient l’heure de l’apéro.
Les hommes sont là pour clore leur matinée. La conversation : encore la météo.
Les agriculteurs déplorent la pluie, trop froid pour que les récoltes poussent, les pêcheurs que les rivières coulent trop vite, et puis il y a aussi les maçons, les charpentiers, les couvreurs, bref tous ceux qui travaillent dehors.
Alors une fois de plus pour égayer cette journée grise et triste, j’y vais de mes mots avec cette fois des sourires malicieux voire effrontés, de courtes joutes sur un ton badin, et ils repartent plus gais qu’ils ne sont arrivés.
Et moi ... j’ai un soleil dans ma vie ...