Je prends une belle feuille blanche et j’écris en capitale JE, il faut bien commencer mais le je ne fait pas tout et le tout ne fait pas le jeu. Quel jeu me direz vous ? Je ne sais pas, je ne sais pas jouer moi je n’ai que deux joues et je ne m’en sers pas, elles ne servent à rien, Rien, je ne suis qu’une ombre perdue, on m’a oubliée là-bas bien loin de mon je qui m’a appris que rien n’existe sans le moi, moi, mois , joli mois de mai mais il pleut et vente et moi je ne me vante pas de ne pas savoir et si je voyais ça justement, bien assise sur ma chaise et réfléchissant à ce que je suis seulement seuls les miroirs le font et toujours à mes dépends. Dépends le me dit mon je, ce n’est pas un jeu, tu risques la mort et tu ne mords pas loin de là, toi tu griffes . Tiens un tu , c’est drôle un tu, c’est plus joli qu’un je et on peut lui parler, lui dire qu’on est moins seul maintenant. Je ne sais pas si le tu me comprends je n’y arrive pas moi même, j’ai besoin de mots enfouis au fond de ma cervelle. Elle sert à desserrer les noeuds oui mais lesquels, ils sont si nombreux comme les ils ; Îles paradisiaques où j’aimerai finir mes jours si le je, le tu, et les ils me laissent partir ...Oh ! mais vous êtes là ? C’est gentil d’être venus mais je suis fatiguée et ne veux en aucun cas partir avec vous moi je veux simplement retrouver mon je écrit en capitale sur ma feuille ...