C’est un glaçon envoyé par je ne sais quel idiot en plein dans le miroir , le cassant en mille morceaux éparpillés dans le salon .
La voix - Sept ans de malheurs...
Moi - Sept ans de malheurs ? T’inquiète, j’ai toujours connu que ça et cela continue, vu que tu es revenue. J’étais contente de ne plus te voir , cela faisait un bon bout de temps .
La voix - Ouais, je sais, je passe de façon épisodique maintenant. Que veux tu, tu es trop fatiguante et puis j’avais envie de me dépayser un peu .
Moi - Tu as trouvé une autre personne à hanter ? Si oui, je la plains .
La voix - Une autre personne ? Cela ne va pas non, j’ai déjà du mal avec toi, pourquoi j’irais embêter d’autres ?
Moi – C’est toi qui a envoyé le glaçon ?
La voix – N’importe quoi, j’étais dans la piscine faire des ronds dans l’eau .
Moi - Où as tu appris à nager ? Tu sais bien que j’ai peur de la flotte sur la tête et que moi, je ne sais pas .
La voix – Je me moque complètement comme de mon premier linge que tu aies peur ou non. Attention ! tu vas te couper avec tous ces fragments .
Moi – Aie ! ça fait mal , regarde ce que tu as fait , c’est rouge maintenant .
La voix – Oh ! Arrêtes de m’accuser, je te préviens et toi tu m’envoies courir je ne sais où. Tu as vraiment un sale caractère, je me demande ce que je fais chez toi .
Moi – Je me le demande aussi, je ne t’ai rien demandé . Pendant que j’y pense, sais tu ce que sont devenus les autres ?
La voix – Quels autres ?
Moi – Les autres personnages de ma pièce de théâtre, tu sais Mumu, Marie et Serdaki .
La voix - Ah ceux là ? Bof , je ne sais pas de trop. Je pense que La jeune Marie chante dans des petits cabarets .
Moi - Pour elle, je sais mais Mumu et Serdaki ?
La voix – Mumu a fait un régime, elle n’est pas plus grosse qu’une allumette . Elle est tellement frileuse qu’elle ne vit dans des pulls angora et désertent nos lieux .
Moi - Pauvre Mumu ! Enfin pauvre Mumu, c’est de sa faute aussi, quelle idée d’aller feuilleter des magazines vantant la minceur... Est ce que j’y vais moi ? Bien sûr que non, de toute façon, je n’ai rien à perdre...
La voix ( riant) - Toi rien à perdre, on dirait un petit pot telle que tu es . Tiens une idée, je vais te peindre et envoyer mon chef-d’œuvre sur ton blog .
Moi – Je te défends de toucher à mon ordinateur, tu vas encore tout casser .
La voix ( en colère) – Ne pousse pas le bouchon trop loin Maurice, tu sais très bien que tu es la seule à t’en servir, moi, je ne suis que ta voix et ne peux toucher à rien . Casse pas les burettes, tu veux et nettoie tout ce sang que tu as foutu partout . Je file mais à l’allure que ça va, je suis très proche de revenir .
Moi – C’est ça, cause toujours, allez débarrasse moi le plancher et mes amitiés à Serdaki .
La voix – Mes amitiés à personne, Celui là a disparu et les autres sont bien où elles sont... Dans l’imaginaire...