L’auteur est restée seule avec l’homme.
Moi – La voix m’a dit Monsieur Daserki que...
Serdaki – Non M’dame, pas Daserki. Mon nom est Serdaki.
Moi – Oui euh ! Daserki ou Serdaki c’est du pareil au même cela fini par Ki.
Serdaki – Je ne suis pas d’accord M’dame, ma maman tient à mon nom et... moi aussi d’ailleurs. Moi je ne vous appelle pas la tricoteuse des mots.
Moi ( en aparté) - Encore un goujat qui ne peut pas se passer de sa mère. Chose que je redoutais.Je me demande pourquoi la Voix a pris un idiot pareil, pourquoi ? (agacée elle s’adresse à Serdaki). Bon Monsieur SerKi, euh ! Excusez Monsieur Ser...da...ki. Premièrement je ne suis pas ticoteuse dans ma vie et secondement si c’est vraiment le cas sachez que si pour l’instant, je fabrique des serpillières, je ne tarderai pas à confectionner des beaux pulls à col roulé pour me protéger de vos piques. Si vous venez me narguer à parler de votre mère ou de ma façon d’écrire, vous pouvez repartir. Je ne vous retiendrai pas.
Serdaki – Je n’ai rien demandé c’est la voix qui est venue me chercher cher « Hauteur » Et je ne voudrais pas dire mais c’est vous qui... pour commencer, m’avez agressé avec votre ton et votre suffisance. Si vous n’aimez pas les hommes, je n’y suis pour rien. Ce n’est pas moi qui vous ai fait souffrir.
Moi ( un peu contrite) – Excusez-moi, vous avez raison Monsieur Serdaki. Accepterez vous de répondre à mes questions ?
Serdaki – Vous êtes toute excusée mais pas de Monsieur entre nous, appelez moi Serdaki tout court. Pour les questions, je ferai de mon mieux pour vous satisfaire. Que voulez vous savoir ?
Moi – Que faites vous dans la vie ... à part être l’ami de la voix ?
Serdaki – Mon pédigré quoi ?
Moi –Le pédigré est pour les animaux et je ne vous demandais pas d’où vous venez mais ce que vous faites.
Serdaki – Excusez moi, je suis con parfois mais croyez-moi pas méchant. J’écris, je fais de la cuisine et même parfois de la pâtisserie. Vous en êtes baba, n’est-ce pas ?
Moi – Je n’aime pas les babas.
Serdaki - Vous voulez peut-être une tarte. Je me suis spécialisé dans les tartes aux pommes.
Moi (interressée) - Ah oui ? Pourquoi elles ?
Serdaki – C’est à cause d’une vieille histoire . Une sorcière m’a royalement envoyé promener car je tapissais ma tarte aux pommes de crème pâtissière.
Moi – Je suis d’accord avec elle, c’est du gâchis. Pas mauvais certes mais la crème masque le goût des pommes. Mais ...ais... je me demande pourquoi on parle de tartes alors que vos exploits pâtissiers n’entrent pas dans mes critères de recrutement. Vous êtes rusé Monsieur Da... Ser ... Serdaki.
Serdaki – Vous êtes têtue vous, je vous ai dit de m’appeler Serdaki.
Moi ( qui commence à bouillir) - C’est ce que j’ai dit .
Serdaki – Oui avec du mal, de plus vous dites Monsieur.
Moi – Aux dernières nouvelles, vous êtes bien un homme, à moins que...
Serdaki – Tranquillisez-vous, je ne me suis pas fait opérer, quoique dans certaines circonstances, cela peut être plaisant d’être une femme. Elle peut prendre au piège de braves gars comme moi.
Moi – Vous vous considérez comme un brave gars ? Vous ne manquez pas d’air.
Serdaki – Et vous de suffisance. Je me demande qui peut travailler avec vous. Un vrai dragon.
Moi – Ah oui ? Vous savez ce qu’il vous dit le dragon ? Allez vous faire foutre.
Sedaki( riant) - En plus elle est grossière. Cela me plait cette affaire. Je comprends maintenant d’où vient le caractère de la voix.
Moi ( énervée) La voix est la voix et moi, je suis moi. Compris ?
Serdaki( riant toujours ) - Ah ! Ah ! Ah ! Trop drôle !
L’auteur prend un objet sur la table et le jette. Serdaki a tout juste le temps de se pencher. C’est Nunuche qui le reçoit sur la tête.
Serdaki ( riant de plus belle) - C’est qu’elle est dangereuse. Elle est capable de tuer une de ses interprètes par dessus le marché.
Moi ( rouge) - Partez, Vous m’entendez, je ne veux plus vous voir.
Serdaki fait semblant de partir mais s’approche de Nunuche.
Moi – Alors qu’attendez-vous ?
Serdaki – Je veux m’assurer que la demoiselle n’est pas blessée...
Moi – Blessée ? Par un stylo, n’importe quoi. Et puis cela lui remettra peut-être le cerveau à l’endroit.
Serdaki – Là vous êtes cruelle Madame. Je m’occupe d’elle pour l’instant après on verra ce qu’on peut faire de vous.