Il fait beau, le soleil me dore gentiment la peau trop blanche. La ville d’un calme absolu dans ce début d’après midi me convie à la parcourir tranquillement. Mon humeur sereine vagabonde dans ces ruelles fleuries quand soudain, je me trouve arrêtée par une vision incongrue.Que fait cet homme assis sur le bord du trottoir ? On dirait qu’il retire ses chaussures et ses chaussettes.Je ferme les yeux un instant, peut-être que j’hallucine mais non, ouf !.Je m’approche et lui demande
Moi << Eh ! Monsieur, je comprends que vous enleviez vos chaussures, si elles vous font mal mais pourquoi aussi vos chaussettes ?
Monsieur - Je ne me sens pas bien en ville. Je suffoque et mes pieds ont peur
Moi ( incrédule) Vos pieds ont peur ? Cela ne réfléchit pas un pied
Monsieur - ben si, ils pleurent
Moi (se parlant toute seule) Des pieds qui pleurent, c’est la première fois qu’on me dit des conneries pareilles. Ah ! J’en ai vu des farfelus mais des comme cela, c’est la première fois. Il faut que j’arrête de boire. Le seul verre que je prends, c’est de la bière et le dimanche. C’est peut-être de trop encore. ( me tournant vers l’homme toujours assis) Monsieur, les pieds n’ont pas peur et ils ne pleurent pas
Monsieur - Si, ils sont tout mouillés et puis ils ne peuvent pas courir aussi vite que dans ma campagne, enveloppés comme ils sont. J’aime bien quand ils courrent à travers champs, ils filent à la vitesse d’un cheval au galop.Vous aimez la campagne ?
Moi( reculant au fure et à mesure qu’il parlait) euh ! Euh ! Oui, oui...j’aime la campagne mais... excusez moi, j’ai... des courses à faire . Euh ! Au revoir et, et... bon courage. >>
Je le quitte là dessus en prenant soin de ne pas lui montrer ma peur mais aussitôt que je me suis bien éloignée, je me précipite dans un endroit civilisé où les fous n’ont plus prise sur moi