Elle rêve de jours heureux
De patience récompensée
De rêves oubliés.
Elle espère des mots
Attend des gestes,
Un sourire, un baiser,
Une larme, un écho, un signe.
Assise sur ce vieux banc
Ses doigts agrippés à son âme
Elle est seule et contemple
Ce tableau de vie et de paix
Qu’offre un mercredi
Au jardin public.
Son silence est rythmé
Par les rires des enfants
Les papotages
Les aboiements joyeux.
Les bambins ont envahi
La place où trône la fontaine ;
Un jet d’eau vient mourir
Dans le bassin de pierre.
Les mères papotent
Joyeusement
De leur turbulente progéniture.
Quelques pères égarés
Cherchent une place
Pour lire leur gazette
Tout en surveillant
Leurs enfants terribles.
Des petits vieux devisent
Sur leur banc habituel
Qui leur semble réservé.
Quelques chiens
Jouent dans l’herbe
Fraîchement tondue.
Le temps est radieux
Le printemps s’annonce.
C’est l’hiver dans son cœur
Elle ne se reconnaît plus.
Elle tente bien
De se mêler par un sourire
A cette humanité joyeuse,
En vain.
Elle a décidé d’être seule
Dans son jardin.
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Sur un banc
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