Tout n’est rien sans l’autre ...sans les autres ... quelqu’un .. quelque part
Ce soir là je suis partie, seule là-haut, dans mes montagnes, j’ai gravi ce rocher de la Roca Santa, et je me suis assise tout en haut, au bord de l’abîme.
Le soleil était déjà bas sur l’horizon. Le ciel, où s’effilochaient quelques nuages, était couleur de feu. A perte de vue des pics et monts agaçaient la voûte céleste, certains à vif, d’autres herbeux ou encore couverts de pins frissonnant sous la brise du soir. Des immenses alpages, au loin, les brebis lançaient leur chant du soir. Les nuages dessinaient des ombres irréelles, les aigles et les vautours regagnaient leur aire, répondant à l’écho des appels de leur progéniture. La nuit s’annonçait douce et claire. Le soleil a disparu derrière le plus haut sommet, et la lune, pleine, charmeuse est venu refermer la porte du jour. Les yeux écarquillés je ne pouvais me détacher de ce sentiment que l’on éprouve à cet instant : paix, bonheur et plénitude de l’esprit.
Et pourtant j’ai pleuré.
Parce que ce jour là, je n’ai pas pu partager, j’étais seule devant l’immensité.