Un jour de pluie, un jour de déprime, je suis monté dans le grenier. Dans un coin, j’ai découvert une malle. Je me suis assise sur le sol poussiéreux, j’ai sorti et éparpillé autour de moi tous les objets. Au fond il ne restait qu’une robe blanche en broderie anglaise, quelques photos ainsi qu’une petite bourse rouge, attachée avec un ruban. Je l’ai ouverte ... cette bourse, un petit flacon de verre y était caché. La senteur d’un parfum s’en échappait, une odeur douce, agréable, fugitive comme le temps qui passe. A qui était cette bourse ? Un femme sûrement, cela ne pouvait n’appartenir qu’à une femme ... ou une jeune fille. Ces quelques photos se trouvant au près allaient-elles m’aider ? Sur la première, une femme brune, en robe du soir, sophistiquée n’aurait jamais porter ce parfum ... léger comme une plume. Sur la deuxième, un couple de personnes âgées assis dans un canapé ne pouvaient ni l’un ni l’autre se servir de ce petit flacon. Les photos tombaient une par une sans résultat, hélas ! Jusqu’à ce que je trouve dissimulée sous la robe ... une dernière photo. Je l’ai prise, regardée et là, la vérité s’est faite. J’avais devant moi une jeune femme habillée d’une robe blanche, blonde, les cheveux descendant sur ses épaules, les yeux clairs, bleus ? Je ne sais pas, difficile de deviner la couleur dans de vieilles photos couleur sépia. Cette femme posait pour l’objectif. Elle se tenait debout près d’une table où était posé un vase, elle tenait dans sa main... une rose. Les photographes de l’époque avaient l’art de la mise en scène. La jeune femme souriait... souriait, oui mais à qui ? Au photographe ? Il n’y avait rien de plus dans la malle pour le savoir. Je restais sur ma faim.