Je suis entrée chez eux par une journée d’été.
On est parfois surpris par les événements.
Mon arrivée est la bienvenue mais ferai-je l’affaire ? On se dit que peut-être je ne reviendrai pas après cette première journée.
Mais je ne vois pas en eux ce que l’on pense que je risque d’y voir. Je ne vois rien de dégoûtant, mes yeux n’ont pas envie de se détourner. Ils ne me font pas peur, contrairement aux blouses blanches.
Le chat non plus ne se pose pas de questions, il accepte la nourriture donnée et la chaise près du radiateur.
Je suis entrée dans leur univers une après-midi. Presque par effraction. En tout cas par hasard. On cherche un boulot pas trop mal payé et on se retrouve à y trouver du plaisir.
Tout de suite, je me suis sentie chez moi, chez eux.
Amoureuse. Ils sont devenus ma télé, mon théâtre. Absorbée par leurs drôles de mots, leur tête plus très régulière, j’ai eu envie de revenir. Et de leur parler, de les toucher, d’être touchée.