La jeune fille se lève. Brune aux cheveux long et lisse, elle doit mesurer dans les un mètre soixante-dix. Elle porte un vernis rouge, le même que sur ses lèvres. Elle pose son stylo. Ses yeux, maquillés de noir, jettent un dernier regard sur la sombre pièce. Elle sort et ferme la porte, ce sera la dernière fois.
La lumière des coulisse laisse apparaître la robe qu’elle porte : dentelle rouge et botte en cuir. Elle avance lentement comme si le couloir qu’elle empruntait était en pente et qu’elle essayé de retenir ses pas pour éviter la chute. Mais elle se retrouve bientôt au bord de la scène.
La figure nonchalante d’une femme en déshabiller noir vint troublé la jeune fille qui semblait perdu, loin, dans ses souvenir peut être.
- « ou étais-tu passé ? c’est à toi ! allez dépêche toi ! » lui dit elle la bouche grimaçante et elle continua ses réflexions jusqu’à la petite pièce que notre rêveuse venait de quitter. Ce qu‘elle dit restera a jamais dans l’ombre de ce couloir car la jeune femme n’écoutait déjà plus.
« bon ! mesdemoiselles, ces messieurs sont venu appréciait les charmes de jolie femmes dans votre genre alors donnez leur ce qu’ils attendent : fêtent leur honneur et dansez ! »
Elles entrent en scène. Comme à chaque fois, les battements de son cœur accélèrent, la tête lui tourne et tout repart comme tout les soir de tant de mois d’autant de jour. Elle est au centre de tout ça et pourtant elle n’a rien dit, rien fait dans sa vie qui aurait pu prévoir qu’elle eu un tel avenir. Mais c’est ainsi, on ne lui a pas demandé son avis, ou tellement peu qu’il est fort probable qu’elle eu un tel avenir. Elle agit : pantin entre leur mains. C’est la reine de ces soirées. Elle a fait un choix, un jour, un seul choix et maintenant il est trop tard. Elle, elle préférerait se cacher, se faire toute petite et enfin disparaître. C’est trop tard.
Quand elle retrouvera sa petite chambre, dans cet hôtel miteux, ce sont les pleurs qui ravageront son visage et en frottant de ses mains ses yeux hagards et rouges, c’est avec l’odeur des billets qu’elle s’endormira.
A travers le bois pourri des volets, on peu déjà voir le matin se lever. Elle et son regard, a cet instant, n’inspirent que la tendresse. Elle a rêvait, elle s’en souvient. C’est toujours le même rêve : ce jeune homme qu’elle avait rencontré alors qu’elle n’était q’une toute jeune fille, celui qui lui avait appris, sans s’en rendre compte, ce que signifiaient les mots haine et amour. Celui avec qui elle avait vécu les plus beaux moments de sa vie. Il lui avait aussi appris que chaque chose a son importance, son pouvoir, une existence propre. Il l’avait ensorcelé puis il était parti, la laissant seule, le cœur meurtri par ses idéaux. Il lui avait montré une parcelle de son paradis et c’était envolé avec sans lui demander de le suivre. Pourtant, elle l’aurait fait. Déjà a cette époque elle en était certaine alors aujourd’hui... mais non, lui il l’avait abandonné et elle, elle avait sombré et elle continuerait jusqu’à n’en plus avoir la force. De sa main elle écrit :
J’ais encore fait ce rêve.
Reviendra-t-il me chercher ?
M’a-t-il oublié ?
Je ne veux plus me posée ces questions.
J’en ais assez.
Ce sera la dernière fois.
Elle s’approche de son bureau, relit ce qu’elle a écrit la veille, déchire le papier et le jette a terre. Elle prend une nouvelle feuille mais hésite sur la couleur. Les rouges : enflammés, les bleus : tendresse froide, « non, pas celles-ci ». elle réfléchi un moment, puis, tout a coup se lève, va jusqu’au lit et tire, de sous une latte de plancher branlante, quelqueq lettres et une photo qu’elle ne regarde pas. Elle en sort aussi une feuille de papier noir et un stylo couleur d’or. Elle retourne s’assoire à son bureau, les lettres et la photo dans une main et de l’autre elle commence à écrire.
Je n’imaginais pas que la fin
Puisse se passer comme ça
Son envie de porté les yeux sur la photo se faisait insoutenable.
J’avis rêvé d’autre chose
Mais le monde des rêves
Ne peut finalement pas se calquer
Sur un monde comme celui-ci.
Elle retourne la photo. L’émotion qui la submerge alors à cet instant lui fait monter les larmes aux yeux.
C’est encore par ton regard
Que je vois aujourd’hui.
Sur cette photo, le jeune homme la regarde et ses rêves la regardent et tous ces regards défilent devant ses yeux à elle et lui tourne, encore une fois, la tête. Elle se lève et sort.
Les yeux fermés, les mains accroché a la rambarde du balcon, elle respire calmement. Elle ose un regard vers le bas, sensation de vertige, ses mains se crispent. Il y a peu de passant à cette heure-ci mais déjà les boutiques font grincer leur volets mécaniques. Il n’y a pas d’oiseaux. Au loin, derrière les immeubles et les haute montagnes noir, un ciel terne et nuageux. Un ciel qui ne donne pas la moindre envie ni de chanter, ni de rire. Un ciel de circonstance. Comme si les éléments eux mêmes c’était lié a la cause de la jeune fille, qu’ils comprenaient ses peines et son désespoir. Comme s’ils savaient déjà ce qu’il allait se passer. Il n’aurait pas pu pleuvoir. « sale matinée ! » elle allume une cigarette puis retourne s’assoire.
C’est toi qui m’a donné ce goût pour le rêve.
Tu m’as fait partager les tiens grâce à tes livres,
A ton amour.
Je n’étais pas heureuse,
D’ailleurs, je ne le voulais pas,
Mais je me sentais apaisée et sereine.
J’ais vécu avec toi des moments de bonheur pur.
Je n’ais plus jamais ressenti ça depuis.
Elle avait eu tant d’amants, dormi dans des chambres tapissés d’or, goûter autant de plaisir que l’on puisse imaginer et pourtant, jamais rien n’avait pu lui faire oublier cette nuit là. Une nuit claire et fraîche annonçant une proche fin d’été ou elle était allongé prés de l’homme qu’elle aimait. Sous un arbre, ces deux cœur songeaient, tandis que le vent s’infiltre dans les branches pour chantonner sa berceuse. Aucune autre main n’avait tenu la sienne avec cette si douce et attendrissante simplicité ? jamais rien n‘avait pu atteindre la perfection des moments qu’elle avait passé avec lui.
Je m’en vais
Avant de gâcher le peu de bon
Qu’il reste en moi.
Je crois que je n’aurais jamais pu continuer
Aussi longtemps
Si je n’avais pas toujours garder au fond de moi
Nos souvenirs.
Encore une fois,
Les larmes coulent le long de mon visage,
Et toujours pour toi.
La vie ne l’avait pas mené à l’endroit de ses rêves. Elle voulait gagner de l’argent et vite. Se tenir prête quand il rentrerait, quand il viendrait la chercher. Alors, quand cet homme lui avait proposé de travailler pour lui, elle avait sauté sur l’occasion. Il lui offrait plus qu’elle n’eu pu l’imaginer à cette époque. Elle était si jeune, comment aurait-elle pu savoir qu’une si petite signature l’engagerait à tant. Mais lui, il était parti et elle, elle était désespéré.
Je t’ais pourtant aimé
Mais ça ne suffisait pas.
Je t’ais perdu, une fois,
Et aujourd’hui, en renonçant,
Je perd aussi l’espoir
Et les souvenirs que tu m’avais laissé.
Elle rebouche son stylo et le pose. Ses gestes sont lents, régulier, comme automatique. Elle prend la lettre, la plie, la met dans une enveloppe, passe l’extrémité de sa langue sur ses rebords ainsi que sur le timbre et y inscrit un nom et une adresse.
Elle sort de la chambre, traverse le couloir et descend les escaliers qui mènent dans la rue. Avec le maquillage éparpillais sur son visage encore humide de larmes, elle semble une toute petite chose, insignifiante.
Elle avait été souillé par des hommes qu’elle méprisait. Ils avaient tous joué avec elle. Elle n’avait rien dit. Jamais elle ne s’était plainte et jamais elle n’avait protesté.
Elle était en train de marcher, pieds nus sur la route, tout près du virage. Le brise soufflait sur les quelque mèches de cheveux échappés de sa coiffure. Sa robe flottait dans l’air.
Elle restait là, la lettre pressé contre son cœur, un léger sourire sur se lèvres encore un peu rouge. Dans son regard, on ne pouvait désormais plus rien voir, plus rien lire. Elle souriait c’est tout. Son corps attendait là, presque sagement, qu’une voiture prenne un virage un peu trop serré tandis que son âme, elle, sombrait lentement dans l’abîme de ses rêves.