Veuillez attacher vos ceintures nous atteignons une zone de turbulences.
Je serre mon nounours contre moi.
N’aie pas peur Teddy, les Zorgs nous attaquent mais nous saurons les vaincre une fois encore.
Généralement la bataille fait rage jusqu’à ce que je m’endorme. Au petit matin, il y a toujours quelques dommages, quelques blessés, mais rien de bien grave. Un lapin bleu tombé du lit, un petit poney gris les quatre fers en l’air, parfois même mon nounours qui gît sur le sol mais c’est assez rare car je le cramponne toujours. Il court le plus souvent le risque de mourir étouffé.
La jeune hôtesse de l’air est verte. Pas d’un vert pétant bien sûr, d’un vert pâle, maladif. Elle va d’un passager à l’autre mais c’est surtout elle qu’elle veut rassurer. A l’arrière, sa collègue, plus expérimentée, lui fait signe de venir s’asseoir.
Teddy n’est pas du voyage. Cela fait bien longtemps qu’il ne fait plus partie d’aucun voyage. Je crois qu’il a finalement été vaincu par les Zorgs. Une mission qu’il a voulu remplir seul, dont il n’est jamais revenu.
Putain ! Je crois qu’il aurait aimé cette traversé. Ca tangue drôlement fort, on doit être sous le feu de l’ennemi. Je regarde par le hublot, pas de vaisseau ennemi en vue. Les Zorgs sont devenus drôlement malins.
Finalement le zinc a atterri. On s’en est sorti une fois de plus. Un seul blessé est à déplorer. La jeune hôtesse de l’air. Elle a raté la dernière marche de la passerelle et s’est affalée de tout son long sur le tarmac.
Tu aurais dû voir ça, Teddy.