Je suis devant la porte. La sonnette me paraît énorme. Je lis et relis ce qu’il y écrit au-dessus comme pour me prouver que j’ai bien lu la première fois. Et puis, malgré mes encouragements de moi à moi, cela repart...Les tremblements, la sueur, les intestins qui se tordent (veulent-ils s’enfuir ?).
Ma vue se brouille et je n’arrive plus à lire pour la 10e fois l’inscription. La peur, la panique rôdent autour de moi. Elles me serrent et je commence à étouffer. Alors je me crispe, les poings d’abord puis le corps tout entier. Pourtant dans cette débandade je sais que je dois entrer. Je prends une profonde inspiration (j’ai lu quelque part que cela calmait), et dans cet état piteux, je sonne.
Je rentre et me rue vers la porte d’entrée...une personne est à l’intérieur et travaille sur l’ordinateur. Je stoppe net et sourie bêtement pour cacher mon trouble. Je bafouille et me présente. Je sens ma langue pâteuse dans ma bouche, je me trouve soudain moche, hideuse, mal fagotée, etc. ...mais elle me sourit. Alors dans un coin de mon cerveau une nuance d’espoir s’infiltre.
Puis j’attends, debout, assisse, je ne sais plus. Et on vient me chercher..
Une femme, une dame devrais-je dire. Elle est grande et je suis si petite. Elle en impose par son discours, son port de tête. Elle s’assoit et m’invite à faire de même. Elle me parle gentiment et se rend compte de mon émotion. Au bout d’un long moment je me calme et me raconte (trop comme d’habitude d’ailleurs).Mais elle me comprend,
Et j’oublie, la panique disparaît, juste un petit goût amer dans la bouche.
Puis c’est fini, je me retrouve dans la rue et je ne sais plus si je dois aller à gauche ou à droite. Par conte je me sens libérée : j’en veux moins à l’humanité tout entière, reculées au fond, la méchanceté gratuite, la trahison.
Leurs sourires, leurs paroles m’on réconfortées, et j’ai retrouvée un peu mon orgueil oublié.
Alors, peut être que tout n’est pas fini......
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