Une créature divine sortie tout droit de l’éden qui marchait vers le centre de la salle avec un pas séduisant et élégant. Une danseuse, venue d’un pays ou l’amour et la joie n’ont point de limites.Elle s’approcha d’un geste si charmeur et s’inclina dans une révérence si gracieuse qui arracha au sultan un de ces rires espiègles et malicieux, il lui rendit le salut en baissant sa tête comme approbation et cria "que la soirée commence...!!"
Deux tapes par sa majesté furent suffisantes pour enclencher cette soirée, des musiciens sortirent de nulle part avec des tabors, tambourins et ouds et commençaient leurs numéros, une musique et des percussions qui faisaient frissonner l’honorable assistance de sa seigneurie, non pas par leurs rythmes mais plutôt par la vue des danseuses presque habillées qui entouraient la fée de la cérémonie...
Ces habits étaient de couleurs or ; Elle cachait ces long cheveux avec une écharpe en sois couleur safran qui couvrait un visage dont n’apparaissait que les traits si fin d’une déesse aux grand yeux noirs tracés avec du Kohl ...de grands yeux noirs qui vous captent et qui vous ensorcèlent. Son parfum se sentait trés fort ; plus fort que l’encens qui brûlait dans cette salle mauresque, un parfum envoûtant qui vous enivre et vous rend prisonnier de cette beauté sensationnelle.
Elle commençait à mouvoir son corps de sirène dans des mouvements si lents en levant et croisant deux mains fines, plus fines que les tiges des lilas, au dessus de sa tête tels deux serpents, elle se déhanchait et berçait son corps suivant le rythme des tambourins. En dessous de sa tenue ; deux échancrures laissaient dévoiler deux longues jambes si blanches et nettes que le marbre ramené d’Andalousie qu’on aimait tant caresser...
Les musiciens n’avaient guère droit à une note erronée sinon il risqueront la prison, mais la scène qui s’offrait a leurs yeux était si voluptueuse qu’ils ne pouvaient ôter leurs regards de ce corps. Elle était au centre de la salle telle une lune ; Car elle était la lune et les autres danseuses étaient comme les petites étoiles dont l’éclat n’égalait pas celui de leur maîtresse.
Elle dansait et dansait, tournoyait et ondulait son corps ; heureuse de nager sur ces ondes de rêve. Elle souriait et dévisageait ces hommes qui la dévoraient du regard et brusquement, elle se souvint que ce soir elle sera la énième femme de sa majesté ; une autre femme dans le harem de son excellence et dans un geste final ,plein de désespoir, regarda le sultan dont les yeux brillaient d’impatience et qui lissait ses moustaches,la fée termina sa danse et ferma les yeux et sur sa joue coulait déja une larme.