Je suis arrivée à la majorité avec l’esprit empli de prince charmant, d’une longue lune de miel et d’un grand nombre d’années de mariage.
C’était il y a .... plus de trente cinq ans...
J’ai commencé par un français né en Afrique. Élégant dans son uniforme, de beaux yeux bleus derrière ses lunettes de soleil, une allure de prince charmant.
Sous le soleil du midi, je l’ai épousé, j’y ai cru, ai fondé une famille...mais... onze ans plus tard...le prince fatigué est parti.
Ayant la géographie de mon cœur, j’ai traversé l’hexagone pour un breton d’adoption. Le physique éloigné du premier, mais un intellect passionnant. Des rires, de la gentillesse, mais au bout de 8 ans, la locomotive que j’étais pour construire un avenir s’est épuisée à traîner les wagons encore et encore
Mais ne dit-on pas jamais deux sans trois ?
Un cht’i s’est présenté. Mal fringué, timide mais délicat, protecteur, joueur d’échecs. Entraîné pendant des années à faire face à des situations les plus difficiles et incongrues, la guerre de l’usure du quotidien lui paraît un parcours aisé.
Presque 9 ans que le cht’i résiste, je pourrais même dire de mieux en mieux. Pourtant je m’applique, renouvelle jour après jour, que dis-je minute après minute dès que nous sommes ensemble les taquineries, coquineries, chipiteries (comme il aime à dire), mais il ne se lasse et en redemande....
Le cht’i serait-il mon highlander ?