RIDICULE DE COURIR. Des gens pressés y’en a pleins les cimetières et à tous les étages. Tu cours tout le temps comme si tu brûlais la chandelle par les deux bouts. A quoi ça rime ?
Moi s’il m’était donné de refaire le monde.
Il n’y aurait plus d’heure, de minutes, de secondes.
La vie serait un cœur qui bat au rythme des saisons.
Et toi tu resterais sage en m’attendant.
Intenses moments de bonheur, plénitude face au monde. Mais au lieu de cela, un bruit sonne le glas. De l’aube au crépuscule y’a la « maudite » pendule. ET TOI ? TU VIS AVEC UN CHRONOMETRE.
Avare de ce temps, de ton temps dont tu n’es plus le maître. Tu vas vite, tu cours, trépignant, pestant, slalomant. Tu rends tout le monde fada, bientôt tu te coucheras avec ton agenda. Dessus j’y ai pris rendez-vous. Alors tourne les pages ; j’espère qu’il y a mon nom gravé en lettres sages.
Pour que tu ne m’oublies pas. Que tu prennes les temps d’ t’arrêter boire mes yeux, t’y ressourcer. Et que tout doucement, tu t’enivres de mes lèvres, de mon parfum. Je suis vivante, cesse de courir. J’ai arrêté la pendule, débranché le téléphone pour éviter qu’il sonne. Le temps est suspendu.
Conjuguons, je et tu pour qu’ils deviennent NOUS.