j’ai attendu deux jours entiers sans sortir, tu n’es pas venu, pourtant tu m’as dis tiens toi prête . Pff ! Comme les autres tu es un crétin. Tu sais pourtant à quel point, je hais la solitude mais tu t’en fous, n’est-ce pas ?
Au début, c’était bien, on s’était compris, pas d’histoire d’amour entre nous, nous n’y croyons plus ni l’un ni l’autre. Nous voulions simplement emplir les soirs de blues d’un peu de rose, juste se parler puis voyager un peu...
J’ai passé de bonnes journées avec toi malgré qu’elles soient brèves, trois rencontres en un an et demi, c’est bien peu . Que tu refuses de vivre chez moi, je le conçois, moi non plus je ne veux pas partager ta vie. Trop compliqué, trop de blessures qui ne sont jamais refermées .
J’étais heureuse et j’ai dit à tout le monde que je partais en vacances mais tu n’es pas venu ... Je te hais pour ça, tu ne peux pas savoir à quel point, je te hais . Tu n’avais pas le droit de m’empêcher de vivre, moi qui suis dans l’impossibilité de me remettre depuis Noël, tu me plonges dans un dépression sans fin... Rien pour me retenir à la terre . Comment croire encore en vous messieurs ? vous êtes pour la plupart qu’une bande de dégonflés .
A l’heure qu’il est, je suis rentrée, après avoir passé quelques jours avec toi . Je pensais qu’on se baladerait sur les routes et les chemins, que nenni, les seuls déplacements qu’on a fait fut pour les magasins de caravane, il te manquait plein de matériel pour rendre ta roulotte présentable à mes yeux et surtout aux tiens. Je te suivais pas à pas, te posant quelques questions pour la forme , plus que pour le fond mais cela te fait plaisir que je m’intéresse à ce que tu aimes . Je n’ai pas enregistré les réponses m’attardant à me rappeler les questions pour ne plus te demander les mêmes tant qu’à faire, cela ferait désordre...
Lorsqu’on s’est connu, je t’ai expliqué en long et en large que j’étais à l’ouest, c’est comme ça, il faut t’y faire. Heureusement pour tous les deux , il n’y aura jamais de vie en commun. Tu es trop trop carré et moi trop bohème. Tu aimes les choses à leur place et moi je refuse à te demander l’autorisation de délirer.
Cela m’fout la frousse de vivre à ta manière, je serai prisonnière de tes tics et tes tocs, je ne gère déjà pas les miens mais je te rassure, j’veux bien t’aimer à ma manière, chieuse sur tout et chiante sur d’autres ne sachant pas comment faire pour te décevoir. Je donne tout et tout de suite, ne laissant pour le lendemain que l’amertume d’un amour envolé. J’te l’avais dit , tu ne m’as pas cru à l’époque mais après plus de neuf mois sans se voir en réel, tu le penses . Tu ne voulais pas que je m’attache , c’est raté, tu m’es indispensable quelques jours par an seulement ce ne sont pas les mêmes où je te serai précieuse. Nous sommes le contraire l’un de l’autre. Tu détestes ce que j’aime et moi, je me fous complètement de ce qui t’appartient.