Je n’ai pas envie de me rappeler mes émotions, dix ans plus tôt. Les bouchons sur la route, les radios torturantes dans les voitures polluent aussi sûrement l’horizon que mes pensées, ils me déphasent de toute nouvelle projection sur l’avenir. Point de bleu ni de rose, je ne m’aventurai pas sur les traces des grands hommes qui n’ont, que de nom, homme, les grands peuvent se rhabiller. Aucune surprise dans ce bas monde dont le carburant la bêtise, les guerres et la misère roulent toujours, ils prennent de la vitesse. Il serait vain de souhaiter quoi ce soit, il n’y a qu’une chance sur cent que l’humain évolue, la liberté, si elle a existé un jour est agonisante La bonne nouvelle sera que nous partirons tous loin, très loin de toute contrainte...
Il est inutile de laisser la radio allumée et ainsi apprendre d’autres nouvelles puisque tout est là, les sourires faussés, l’existence noyée par le trop plein de débris liquides voir même solides, tombés des cerveaux fatigués. Les pensées sont mortes mais laissées aux charognards car on a oublié de les enterrer, elles gangrènent tel un nuage radio-actif les villes, les océans, les montagnes, les forêts, les pieds, les bras. Tout, je vous dis baigne dans un magma noir et gluant. Que deviendra notre descendance.