Si la peinture et le théâtre sont mes fidèles amis, toujours là pour me soutenir dans les mauvais moments, ce n’est pas le cas de la musique. Il m’arrive d’en écouter mais seulement trois minutes après mes oreilles souffrent le martyr. Je suis incapable d’aller à un concert qu’il soit classique ou moderne, il y a toujours un instrument ou une note qui me grince la tête, dans ce cas là, je pars loin … afin de ne pas devenir hystérique. On dit que la musique adoucit les mœurs ce n’est pas le cas pour moi...
C’est très dur pour moi d’écrire après avoir écouté un morceau en étant dehors et les mains sur les oreilles, on a du mal à imaginer quoi ce soit alors pour une fois j’ai accepté de rester dans la salle. Isabelle a baissé le son si bien que la musique s’est imprégné dans les bruits ambiants comme le ronronnement de la chaudière, les bâillements ennuyés des collègues, les chuchotements des stylos sur les pages blanches. Ils disent les histoires, les incompréhensions, les tristesses, les aventures réelles ou non des propriétaires. J’aime ces chuchotements qui courent sans pouvoir s’arrêter. Urgence de l’instant, ne pas le laisser s’envoler sans laisser de trace. De peur de disparaître à jamais dans le néant, on veut laisser notre empreinte.