1h00 : je ne sortirai pas indemne de ce qui vient de se passer : tout le crie en moi.
Blessé au plus fort que ça peut l’être, ça ne peut qu’être radicalement définitif ?
Après un si court retour au pays de la confiance retrouvée, je n’aurais JAMAIS cru que ça ferait si mal, que ça me réduirait autant en cendres, à néant : car c’est bien de cela dont il s’agit, une rupture "nette & précise", irrémédiable comme irréversible, sans appel.
Je n’y crois pas, ne parviens toujours à y croire : ça changera mon être pour toujours, je le sais, du fond de moi, comprends déjà. Je n’imaginais plus une telle chose possible.
Je partagerais bien ça avec quelqu’un mais… qui ? Qui me ferait la grâce d’entendre, moi qui ressens si rarement l’urgence de me confier à quelqu’un ?
Incommensurable perte de confiance.
Ce qui me restait semble s’effondrer sous des yeux impuissants, ébahis, totalement dépassés par l’écatombe du spectacle ? Brisé au-delà de ce qui peut l’être.
Et je n’attends rien de "réparateur" de la part de l’autre : y’a bien lontemps qu’il a/m’a déserté, que tout ça ne le concerne plus guère, plus fort dans l’insensibilité que son contraire. Il réussit là où le reste échoue. C’est devenu sa marque de fabrique.
Elle s’appelait Nathalie ; m’a brisé le cœur comme jamais je n’aurais pu m’y attendre.
N’en laissant plus qu’une ouverte, j’ai refermé toutes les portes dont elle a inspiré la réouverture, la mort dans l’âme, cœur anéanti.Tant ça se tord de douleur en moi, que je ne parviens même plus à la regarder, lui parler…
Elle ne saura sans doute jamais ce qu’elle a fait, n’aura le courage de son accès ? Elle se taira probablement, occupée à justifier son mensonge, le temps de son étiolement, d’un sage retour dans les rangs, ni vu ni connu, ou presque, peut-être ?
Je l’ai bien plus que perdue, perdant tout ce qui, encore, me rattachait à elle, ce qui me restait de foi en l’autre, la femme. Elle ne saura sans doute jamais à quel point ?
Les présents mots me font du bien ; j’en ai besoin pour avancer, continuer là où ça avance plus, ne le veut plus => chopper tout ce qui se met en-travers du retour au mouvement, élan à retrouver.
Je tombe de haut, vraiment très haut, de ce que je ne pensais encore possible. Je n’arrive pas à revenir à une compréhension normale, accessible, acceptable : c’est trop fou, douloureux, insupportable, pour tout dire.
Un basculement si rapide, aveugle, intangible, intransigeant. De l’or blanc à l’or noir. Du tout au rien. Sans souci. Passant inapperçu, déjà. Aucun service de réclamation.
Si j’oublierai Nathalie, je n’oublierai pas de si tôt l’indélébile des marques qu’elle laisse. Plus rien ne sera jamais plus pareil.
Table rase en attendant, sans pleurenicherie, sans se retourner, flèche de nuit vers jour.
Soit entendu - et contrairement à ce qu’on a l’audace de prétendre => aucune âme n’est partageable ou communiable avec une autre, mythe & ses ravages => tout juste deux égos démêlant leur jus, indescriptible chao assuré.
"Qui" => du courage de cette sicérité-là vers son au-delà ??
Tâcher de retourner au sommeil, à présent, lavé du maximum de mémoire, cœur abandonné à aucun écrin, sans sol sous le pas, plus rien pour accueillir, recueillir, quoi que ce soit.
Sévère retour à la réalité.
Paskal.