On raconte que pour enregistrer leur "infini" de l’album 666, les Aphrodite Childs, groupe grec, comme leur nom l’indique (ce nom serait effectivement moins approprié pour l’Harmonie Municipale de la Garenne-Colombes même si, de Bezons à Muret en passant par Condom on peut se sentir enfant de la germination, de l’amour, des plaisirs et de la beauté), ont placé deux micros sur une table avec au milieu la tête d’Iréne Papas (qui est au cinéma grec ce que Catherine Deneuve l’est au français, la Harley Davidson à la moto et Roux-Combaluzier à l’ascenseur, et jouait avec brio la femme d’Yves Montand dans "Z" de Costa Gavras, qui est au cinéma grec ...).
Puis le corps dénudé de l’actrice, peut-être pas entièrement mais au moins le bas et vous comprendrez pourquoi bien vite, reçut les assauts infatigables et répétés de Demis Roussos (qui commit par la suite un grand nombre de forfaits contre la musique, le bon goût et la chanson française de qualité), des autres musiciens présents ce jour là, des techniciens du studio, peut-être, mais, certainement, de Vangelis O’Papathanassíou, plus connu sous son simple prénom de Vangelis et auquel on doit quelques unes des plus belles musiques de film des années 80 / 90, comme celles des "Chariots de feu", de "Blade Runner" ou de "1492" et qui reste indéboulonnablement icôné dans mon panthéon grâce au magnifique "Friends of Mister Cairo" chanté par Jon Andersson, le haut perché chanteur du mythique groupe YES, qui faisait danser les quadras d’aujourd’hui sur leur "Owner of a lonely heart" au cœur de leur jeunesse pro bourgeoise et consumériste faite d’insouciance et de consommation absurde, comme toutes les adolescences.
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Vers "infini" et au delà